Une linguiste associée avec une artiste ! Mado fait de la peinture et moi, je m'exerce au journalisme, à la traduction et à l’écriture pour le plaisir des mots et des couleurs.
La saison de ski est ouverte sur tous les domaines skiables du Tyrol. A côté des superbes pistes préparées, des télécabines ultramodernes et des télésièges, les randonneurs à ski prennent aussi le départ dans cette région un peu privilégiée pour son hors-piste.
Alors que la plupart des skieurs et surfeurs utilisent les remontées mécaniques pour rejoindre les sommets, les randonneurs équipés de skis spéciaux (peaux spéciales appliquées sous les skis) montent à pieds. Il est vrai que pour ce genre de tour, il n’y a pas que le matériel qui compte. Une bonne même une très bonne condition physique est nécessaire.
Les clubs alpins proposent des stages et informations sur la connaissance du terrain et les risques d’avalanche. Un investissement de temps et d’argent qui est nécessaire à la sécurité de tous.
Les jeunes skieurs, malgré leur mauvaise réputation, ne sont pas tous des têtes brûlées et la plupart analyse le danger et estime les risques avant de partir. Les skieurs hors-pistes sont normalement des skieurs expérimentés qui ont déjà plusieurs années de ski derrière eux. La clef du succès est une bonne condition physique, ne pas se surestimer et suivre les conseils des guides de montagnes qui délivrent les bulletins météorologiques.
Il y a plus de 190 ans, la chanson de Noel la plus connue au monde "Douce Nuit - Sainte Nuit" naissait dans la petite église de St Nikolaus d’Oberndorf (Salzbourg Land – Autriche).
Cette chanson deJoseph Mohr (1792- 1848)et Franz Xaver Gruber a été traduite en 300 langues et est chantée chaque année par 2 milliards de personnes. Cette chanson a pris son essor quand elle fut chanté par la famille Rainer (Zillertal - Tyrol) devant le tsar Alexandre 1er.
Les plus fous vont se lancer dans l’aventure me direz-vous ? Pas si fous que ça puisque le skibob à sa coupe d’Europe et sa propre Fédération Internationale.
Près de 50 athlètes s’étaient donnés rendez-vous les 6 et 7 décembre pour disputer la coupe. Une nouvelle compétition devait avoir lieu les 19 et 20 décembre à Uttendorf/Weißsee (Autriche), mais une tempête de neige pendant plusieurs jours a obligé les organisateurs à annuler la coupe d’Europe junior. Qu’importe le prochain rendez-vous est les 5 et 6 janvier à Kühtai (Autriche).
Les participants venant de six nations différentes ont dévalé la piste à 120 km/h sur un drôle d'engin muni d’un guidon. Le haut du corps est beaucoup plus sollicité qu’en pratiquant le ski. Les descendeurs sont assis sur cet engin comme sur un vélo. Cependant les chaussures dont la semelle est munie d’un miniski permettent de maîtriser les virages et d’éviter de glisser.
Martin Gask (20 ans) est depuis l'âge de 14 ans un adepte, que dis-je, un mordu du skibob (appelé aussivéloski). Le champion du monde junior de 2007 rentre dans sa deuxième saison et se lance à l’assaut des pistes.
Le jour de la St Stephan, le 26 décembre, est férié en Autriche. Le « Stefanitag » honore le martyre St Stephanus. Ce jour denommé « Stefanitag » sur le calendrier est aussi nommé le deuxième Noël.
Une coutume spécifique à ce jour un peu spécial est le « Stefaniritt » ; les Autrichiens sortent les chevaux des écuries et les emmènent à la bénédiction donnée par un prêtre. Plusieurs manifestations sportives et expositions équidées sont surtout tenues en Carinthie (Autriche). Des vallées comme Stefan im Lavanttal, St. Urban et St. Donat en Carinthie perpétue la tradition. Grâce à la bénédiction, les chevaux sont protégés contre la maladie et le malheur.
Mais pourquoi Saint-Etienne (en Français) est-il le patron des chevaux ? Cela reste un mystère ! Beaucoup de légendes se contredisent sur ce sujet. Ni dans l'histoire de sa vie, ni dans aucune des légendes entourant sa personne, un cheval est mentionné. Une des légendes veut que Saint-Etienne ait porté attention à une ancienne forme de croyance dans les pays d'Europe occidentale, à savoir que les chevaux celtiques étaient protégés par la déesse Epona en Carinthie. (Mais, il ne faut pas oublier que Stephanus était un chrétien de Jérusalem, donc bien loin de l'Autriche).
À côté de l'origine chrétienne que l'on donne a cette coutume, il y a toujours un pendant païen. Les chevaux, qui sont souvent en hiver enfermés pendant de longues semaines dans les écuries peuvent prendre l'air frais. Le jour de Stephanitag était donc jour de repos en Autriche pour toutes les familles de paysans qui rendaient visite à leur famille ou aux voisins et amis. Cette tradition perdure toujours aujourd'hui.
Les chevaux sont décorés avec des rubans rouges et la crinière et la queue sont tressées. De plus, en ce jour de fête, tous les prêtres des villages de Carinthie bénissent du sel et de l'eau. L’eau bénie est un remède contre les maladies, protège le bétail contre les parasites et sert aussi à bénir les pâturages alpins au printemps.
La date de naissance de la tradition du sapin de Noel n’est pas vraiment connue ! Il fait son entrée dans les salons au XVIIIe et dans les chaumières au XIXe siècle. Essayons de retrouver sa trace...
Nous savons qu’avant Jésus Christ, le sapin était considéré comme un espérance de vie et vu comme un symbole d’immortalité promettant la prochaine saison. Mais la coutume du décorer les arbres vient du moyen âge. A cet époque, un arbre est décoré avec des pommes comme symbole du paradis et d’Adam et Eve.
Liselotte von der Pfalz (1652-1722), seconde épouse de Philippe de France, duc d'Orléans, décrit dans son journal en 1708 les premiers signes de Noel : « Je ne sais pas, si vous connaissez un autre jeu qui est maintenant très courant en Allemagne. On appelle ça Christkindel (l’enfant Jésus). Ici, on dresse une table comme un autel et l’on y dépose plein de choses : des vêtements, des jouets, des poupées, des sucreries, tout ce à quoi l’on peut penser. Et, sur la table trône un petit arbuste sur lequel sont accrochées des bougies. »
Le sapin entre aussi dans la littérature car les poètes sont tout naturellement très attirés par cette coutume naissante. Noel y tient une place importante par exemple dans l'oeuvre de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) poète, romancier & dramaturge allemand qui parle dans son roman épistolaire « Les Souffrances du jeune Werther » d’un arbre paré de bougies à la cire, de confiseries et de pommes. E.T.A. Hoffmann (1776-1822) décrit dans le conte « Casse-noisette et le Roi des souris » qu’un sapin brille de mille feux avec ses pommes dorées et ses friandises se dressant au beau milieu de la distribution des cadeaux.
Aux XVIIIe siècle, le sapin de Noel fait son entrée dans les salles de séjour des maisons bourgeoises et y prend ses quartiers. Sa décoration est faite de noix, de petits personnages en pain d’épices et de reinettes. En 1755, des pommes de terres dorées et argentées sont accrochées en guide de décoration par un commerçant berlinois qui voulait tout simplement aider Frédéric le Grand (Friedrich des Großen), qui avait été surnommé le roi de la pomme de terre, car celui-ci voulait que la pomme de terre soit consommée en Prusse. A cette époque, seulement les riches pouvaient s’offrir l’arbre entier ; les pauvres devaient se contenter de branches.
A partir du milieu du XIXe siècle, des parcelles de terre sont plantées de conifères pour répondre à la demande croissante. L’église, grand propriétaire terrien, refusa l’entrée des forêts aux chercheurs de l’or vert. Il fallut encore quelques dizaines d’années avant que l’église n'accepte cette coutume païenne. Les évangélistes furent les premiers à adopter le sapin comme le pendant de la crèche.
Son entrée en Autriche date de 1814. Fanny von Arnstein (1758-1818) dresse le premier sapin de Noel à Vienne. Dans ses salons, la haute noblesse viennoise se presse. L’épouse de Charles Louis d'Autriche (archiduc d’Autriche 1771-1847), Henriette von Nassau Weilburg reprend le flambeau.
Ce sapin de Noel va faire des petits, rentrer dans toutes les chaumières et devenir un des symboles mondiaux de Noel.
Noël est pour les familles une fête un peu particulière, la famille se rassemble et l’on festoie. Que l’on croit au père Noël ou non, que l’on donne à cette fête un caractère plus religieux où que l’on parte en vacances à la neige, Noël reste magique.
Alors que certains pays basent leur menu sur la dinde comme plat principal d’autres régions d’Europe fêtent Noël plus frugalement.
Noël dans la tradition tyrolienne !
L’après-midi du réveillon, l’on rencontre beaucoup de pères avec leurs enfants sur les pistes de ski ou de luges car les mères s'activent et préparent tout simplement le sapin.
Le sapin est normalement installé le 24 décembre dans l’après-midi et quand les enfants rentrent de promenade, ils découvrent le magnifique conifère décoré qui attend non pas le père Noël car en Autriche, il n’existe pas, mais l’enfant Jésus.
Les décorations traditionnelles se distinguent facilement des décorations achetées : personnages en paille, anges tricotés au crochet et bougies naturelles.
Selon l’âge des enfants, soit les familles iront à la messe de Noël de 17 heures ou soit à celle de minuit qui a lieu à 23 heures.
Vers les 18/19 heures (selon les familles) une petite clochette sonne… Elle indique que Christkindl (l’enfant Jésus a apporté les cadeaux) est passé. Mais avant la distribution des cadeaux (Bescherung), la famille réunie chante autour du sapin des chants de Noël ou religieux comme « Douce nuit, sainte nuit ».
Sur la liste des cadeaux, arrive en premier jouets pour les enfants, jeux électroniques pour les plus jeunes, puis livres et vêtements. Mais ce qui reste le plus apprécié ceux sont les chèques cadeaux.
Le repas traditionnel est fait d’une soupe aux vermicelles avec des saucisses de Frankfort coupées en rondelle suivie d’un plat froid de charcuterie et de pain bis ou de la carpe. Le dessert est composé d'un gâteau, d’oranges, de pommes, de noix et de petits gâteaux secs qui ont été préparés avec amour tout le temps de l’Avent.
Nous avons ensemble, durant le temps de l’avent, redécouvert de nombreux contes des Frères Grimm et quelques uns d’Hans Christian Andersen... parfois oubliés, parfois encore vivants dans nos mémoires. Nous avons suivi au fil des histoires les personnages qui ornent les rues d'Innsbruck (Tyrol) durant l'Avent. Ils racontent des histoires sur l’amitié, la tolérance, l’acceptation de la différence chez l’autre, d’un côté les gentils de l’autre les méchants, les riches et les pauvres.
Les contes ne sont pourtant pas comme n’importe quelle histoire. Ils ouvrent le cœur, donne du courage aux petits et les fait tenir en place… De plus, les contes ont un effet éducationnel et ludique. Bref un super doping pour les petits cervelles !
Il y a quelques années encore les contes étaient jugés trop brutaux pour les enfants, faisant même peur, et avaient été relégués au fond des placards au profit des teletubbies et autres personnages futuristes.
Bien sûr, certains contes sont d’un autre temps mais les valeurs qu’ils véhiculent, les conflits et les solutions sont pourtant toujours de notre temps. Les bons sont victorieux et les méchants sont bannis. Blanche-neige peut se libérer de sa méchante belle-mère. Jean le chanceux montre que les biens matériels ne sont pas importants car il perd tout mais est malgré tout heureux. Dans le conte Dame Hiver, l’ordre et le travail sont récompensés alors que la fainéantise est punie.
Tout ce dont les petits ont besoins, c’est d’exemples qui leur permettent de calquer leur comportement et de comprendre la vie sociale. Ils apprennent aussi à rester concentrésr pendant que les adultes lisent et s’investissent, suivent l’histoire, posent des questions, trouvent des solutions et restent « sages » montrant l'intérêt de ces lecture pour eux.
Magie et créatures mystiques jouent un rôle important dans le développement créatif des enfants et leur permettent de contrôler leurs craintes. Les contes contemporains apportent beaucoup plus de réalisme aux histoires et vous me permettrez de glorifier les vieilles histoires pour leur sagesse et leurs principes ; ils ouvrent la porte à la tolérance pour d’autres cultures avec leur voyage dans le temps ou dans d’autres pays lointains.
Je vous remercie donc bien chaleureusement de m’avoir suivi dans cette aventure dans les rues d'Innsbruck sur les pavés de la Märchengasse et de la Risengasse et vous souhaite un bon réveillon.
23 décembre 2008 - 24e jour du calendrier de l’avent et donc le vingt-quatrième conte de Noël (dans la troisième semaine de l’avent)… Noël… c’est dans deux jours.
Un père avait deux fils; le premier était réfléchi et intelligent; il savait se tirer de toute aventure. Le cadet en revanche était sot, incapable de comprendre et d’apprendre. Quand les gens le voyaient, ils disaient: “Avec lui, son père n’a pas fini d’en voir.” Quand il y avait quelque chose à faire, c’était toujours à l’aîné que revenait la tâche, et si son père lui demandait d’aller chercher quelque chose, le soir ou même la nuit, et qu’il fallait passer par le cimetière ou quelque autre lieu terrifiant, il répondait: “Oh non! père, je n’irai pas, j’ai peur.” Car il avait effectivement peur. Quand, à la veillée, on racontait des histoires à donner la chair de poule, ceux qui les entendaient disaient parfois: “Ça me donne le frisson!” Le plus jeune des fils, lui, assis dans son coin, écoutait et n’arrivait pas à comprendre ce qu’ils voulaient dire. “Ils disent toujours: “Ça me donne la chair de poule! ça me fait frissonner! Moi, jamais! Voilà encore une chose à laquelle je ne comprends rien.”
Il arriva qu’un jour son père lui dit: “Écoute voir, toi, là dans ton coin! Tu deviens grand et fort. Il est temps que tu apprennes à gagner ton pain. Tu vois comme ton frère se donne du mal.” - “Eh! père,” répondit-il, “j’apprendrais bien volontiers. Si c’était possible, je voudrais apprendre à frissonner. C’est une chose que j’ignore totalement.” Lorsqu’il entendit ces mots, l’aîné des fils songea: “Seigneur Dieu! quel crétin que mon frère! Il ne fera jamais rien de sa vie.” Le père réfléchit et dit: “Tu apprendras bien un jour à avoir peur. Mais ce n’est pas comme ça que tu gagneras ton pain.”
22 décembre 2008 - 23e jour du calendrier de l’avent et donc le vingt-troisième conte de Noël (dans la troisième semaine de l’avent)… Noël… c’est dans deux jours.
Il était une fois un mari et sa femme qui avaient depuis longtemps désiré avoir un enfant, quand enfin la femme fut dans l'espérance et pensa que le Bon Dieu avait bien voulu accomplir son vœu le plus cher. Sur le derrière de leur maison, ils avaient une petite fenêtre qui donnait sur un magnifique jardin où poussaient les plantes et les fleurs les plus belles; mais il était entouré d'un haut mur, et nul n'osait s'aventurer à l'intérieur parce qu'il appartenait à une sorcière douée d'un grand pouvoir et que tout le monde craignait. Un jour donc que la femme se tenait à cette fenêtre et admirait le jardin en dessous, elle vit un parterre planté de superbes raiponces avec des rosettes de feuilles si vertes et si luisantes, si fraîches et si appétissantes, que l'eau lui en vint à la bouche et qu'elle rêva d'en manger une bonne salade. Cette envie qu'elle en avait ne faisait que croître et grandir de jour en jour ; mais comme elle savait aussi qu'elle ne pourrait pas en avoir, elle tomba en mélancolie et commença à dépérir, maigrissant et pâlissant toujours plus. En la voyant si bas, son mari s'inquiéta et lui demanda : « Mais que t'arrive-t-il donc, ma chère femme ?
La construction d’une crèche peut durer toute l’année : collecter le matériel naturel, bois, racines, plantes et mousse, recherche de sujets tels qu'animaux et personnages. Bref l’architecte et le maître d’œuvre y mettent tout leur cœur.
envrion 2 m2 placée devant la mairie de Matrei (Tyrol).
Construire une crèche est quelque chose de très personnelle du point de vue « engagement religieux, spirituel et familial ». Fantaisie et création sont au rendez vous quand il s’agit de choisir la forme de la crèche : une ferme, une étable pour les crèches plus traditionnelles ou une ville orientale, même un hébergement précaire pour les plus dépouillées.
la crèche du café central occupe environ 4 m2 exposée devant le café central d'Innsbruck ; sujets de 50 à 80 cm de haut ;
La crèche, caractère symbolique de la chrétienté, nécessite beaucoup d’efforts, un investissement personnel et financier non négligeable quand l’on parle de crèche de plus d’un mètre carré.
La crèche tyrolienne traditionnelle représentant une étable dans une cour de ferme est l’un des modèles les plus privilégiés. Mais pour construire une crèche d’environ 1 mètre sur environ 2 mètres un peu de place et d’aide est nécessaire.
Crèche Seefeld : détail de l'enfant jésus
De nombreux clubs proposent à leurs apprenties bâtisseurs les services d’un menuisier et de nombreux stages. La majorité des clubs se trouvent au Tyrol. En Autriche, les différentes associations regroupent 1100 membres.
Les plus anciennes crèches sont exposées au musée d’art populaire d’Innsbruck (Autriche). Chaque année, des expositions sont organisées dans les salles des fêtes et normalement chaque village a sa propre crèche en bois (comme présenté sur les photographies).
Crèche photographiée lors des 100 ans de club de création de Crèche en Autriche à Stams Stift
Après les fêtes de Noël, vous pouvez frapper à la porte des familles qui ont construit une crèche. Vous êtes invités à entrer, à contempler la crèche et à partager un schnaps (normalement de l’eau de vie de fruits). Je n’ai pas encore partagé cette tradition, mais une amie m’a dit qu’elle m’emmènera cette année… J’attends déjà avec impatience.