Petit ange rose dans mon sapin,
c'est le bonheur alpin !

Une mini crèche au coeur du Tyrol,

pour donner à la fête la parole !

Un petit ange en paille veille,
sur mon foyer à merveille !

L'étoile est bien présente
dans mon sapin, presque fascinante !

Cette ange en bois a plus de cinquante ans
et encore nous contemple le coeur battant !

Les copeaux de bois en spirale
rien de pompeux en général !

En paille avec un fil rouge, j'ai traversé

le fil des ans bien conservé !

et pour terminer, je vous chante en ré mineur
dans le sapin alpin, la mélodie du bonheur  !

Je vous souhaite un bon réveillon !
en vous présentant mes petites décorations
typiquement tyroliennes.

J’ai pris l’habitude à chaque fête catholique de vous emmener vers un lieu religieux prestigieux. Aujourd’hui, je vous invite à pousser la porte d’entrée de la petite église de Mützens.

Mützens est un petit hameau près de Matrei am Brenner (Tyrol, Autriche). On y passe pour monter au monastère de Waldrast. Ce qui est intéressant c’est que l’on retrouve trace de la bourgade dans les annales de 1050 sous le nom de Mucines.

La petite église dédiée à St Pierre et St Paul de 1286 a été baroquisée en 1750 avec le style rococo et possèdent pour une petite église de nombreux stucs.

Le rococo est un mouvement artistique européen du XVIIIe siècle touchant principalement l’architecture, mais également les arts décoratifs, ainsi que la peinture et, dans une moindre mesure, la musique et la littérature.

La technique du stuc blanc remonte actuellement à l'antiquité !

Le rococo se développe de 1730 à 1770, principalement dans le Saint Empire Romain Germanique (Allemagne, Autriche, Bohême), en Europe du Sud (Italie, Espagne, Portugal), à la suite du mouvement baroque, pour créer un style d'une grande prodigalité, particulièrement dans les églises et dans les lieux sacrés.

Les techniques de stucage (stuc blanc) furent diffusées par les Italiens durant la Renaissance dans toute l’Europe.

Ce mouvement architectural est progressivement remplacé à partir de 1760 par le néoclassicisme qui, tel un mouvement de pendule, est un retour à l’austérité, ou du moins un retour aux canons de l'Antiquité.

église de Mützens dédiée à St Pierre et St Paul

L’altar est de 1625 avec une piéta de Jakob Pacher en bois. 

La porte de la sacristie en fer.

De 1429 jusqu’en 1624, cette petite église abrita même  l’icône de la Madone de Waldrast mais seulement en hiver. En effet, en été les pèlerins pouvaient monter au monastère, mais en hiver, la route rendue impraticable par la neige était ainsi écourtée pour adorer la fameuse icône.

église de Mützens - peinture à l'extérieur.

Même si parfois, on a l'impression que Mützens s'endort tranquillement, il ne faut pas oublier qu'il est le lieu de passage obligé pour la montée au monastère de Waldrast.

Et sur cette photographie, sur la droite,
on aperçoit le mur anti-bruit de l'autoroute de Brenner.

Info sur le rococo (wiki)

La Toussaint en Autriche... c'est Allerheiligen

Allerheiligen en Autriche, la Toussaint et ses traditions...

Commémoration des fidèles défunts, le miroir de la Toussaint !

Comme j'avais déjà fait trois articles sur la Toussaint en Autriche,
j'ai préféré vous faire visiter la région et ce tout petit hameau non loin d'Innsbruck.

Bon, je sais on ne vois pas les montagnes... C'était un vrai temps de Toussaint !

Bonne Toussaint quand même au coin du feu,
au plaisir de se revoir... Je vais grignoter quelques chataignes
et siroter un vin chaud en pensant à vous...

A cet époque, c'est à dire en 1806, tout le monde ne savait pas écrire... une ordonnance était spécialement recrutée pour relater les événements dans les garnisons. Sur les champs de batailles, ce scribe suivait les gradés et multipliaient les pages d'écriture lorsque le temps le permettait. En effet, l'encre pouvait geler facilement sur les versants du Tyrol...

Attentif à tous les commandements, l'ordonnance mentionnait toutes les actions sur le terrain sur un parchemin qui partait en direction de Vienne pour informer l'empereur de la situation pendant les batailles entre les Tyroliens et les Français.

La vie de scribe n'était pas toujours plaisante, toujour présent sur les champs de bataille, malmené par les conditions difficiles... les doigts gelés et la peur au ventre... il se devait pourtant de relater les avancées des Tyroliens à l'état major.

Andreas Hofer et ses partisans se serraient les coudes dans les moments difficiles, aussi bien sur les champs de bataille que dans les traversées des cols pour échapper aux forces napoléoniennes.

Le courrier partait alors pour Vienne au galop et revenait souvent avec des munitions portées bien sûr à dos de cheval.

Les scouades revenant de Vienne rapportaient du matériel pour soutenir les combattants tyroliens pris entre deux feux : les Bavarois et les Français.

Et sinon, il restait toujours les objets divers de la ferme pour se battre contre l'occupant...

Prendre les armes contre l'assaillant, c'était prendre toutes les objets qui tombaient sous la main.

Bien sûr, les chevaux étaient une denrée rare au front, alors il ne restait que l'huile de coude pour tirer les canons....

Devant chaque bataillon, un drapeau flottait...

Drapeau original des batailles tyroliennes de 1809 sur le Mont Bergisel.

De ce passé prestigieux, il reste une tradition bien ancrée dans la culture tyrolienne. La gloire de sauver la patrie a fait place à l'honneur de porter l'uniforme qui se retrouve dans toutes les associations de Schützen. Ici, l'on parle plus de camaraderie que de renommée. Le prestige de porter l'uniforme se transforme en une mission pour préserver la culture tyrolienne.

Photographies issues des commémorations du bi-centenaire des batailles contre l'armée napoléonienne.

Le Tyrol comme si vous y étiez !

Mühlendorf - Vallée de Gschnitztal

Dans ce petit village au fin fond de la vallée de Gschnitz qui se termine en fer à cheval, un petit village miniature présente une rétrospective des travaux des artisans et paysans de la vallée. Je vous l'avais déjà décrit en hiver dans cet article :

Le petit village de l'artisanat de Gschnitz sous la neige

La vallée de Gschnitztal est de toute beauté aussi bien en hiver qu'en été.

Gschnitztal - Vue sur le sommet du Mont Feuerstein et son

Petit glacier

Mühlendorf à Gschnitz

Aujourd'hui c'est l'été qui s'invite ! Bien sûr au cœur du village, le moulin actionné par une petite roue à eau montre aux enfants comment moudre le grain. Autrefois, le moulin était le centre du village et était un vrai luxe pour cette communauté de paysans, souvent bloqués dans la vallée par la neige (vallée latérale à Wipptal - 1242 m). La petite roue est actionnée par le ruissellement de l'eau provenant de la cascade.

Le village miniature est juste placé devant la cascade « Sandes Wasserfall » et un sentier conduit à une plateforme d'où l’on peut découvrir le village miniature d'une autre perspective. Un pont de 40 m passe juste au dessus de la cascade.

Gschnitz et son petit village artisanal plein de charme !

Ici, nous sommes loin des grandes productions. Le boulanger met la main à la pâte et sort les pains du four pendant que la lingère se dirige vers la cascade. Les enfants suivent attentivement la visite et les parents profitent du soleil !

Même la petite chapelle typique du Tyrol n'a pas été oubliée. En effet, pratiquement chaque hameau a une petite chapelle (env. 16 m2) car durant les longs mois d'hiver, il était bien difficile de se rendre à l'église ou au cimetière. Ainsi les paysans des fermes alentours, fervant catholiques, se retrouvaient pour prier et brûler une bougie à la mémoire des décédés.

Les petits chalets se serrent les uns contre les autres. Chaque chalet représentant une corporation, la visite n'est pas encore terminée.

Le Mühlendorf est ouvert tous les jours de Mai à fin Octobre et juste derrière l'auberge "Gasthof Feuerstein ", un parking (payant) est à votre disposition si vous souhaitez vous arrêter plus longtemps et profiter de la vue.

C'est l'été au Tyrol... Profitons en !

Un voyage dans l'histoire au coeur de L'INFANTERIE AUTRICHIENNE de l'empire austro-hongrois !  

L'infanterie autrichienne en 1859 est à l'image de l'empire des Habsbourgs... Droit et fier ! Tout est matière à une bureaucratie qui se déploie sous diverses formes. Dans l'armée par exemple, outre la multitude de rangs, elle donne matière à un ensemble de règlements très strictes. Celle-ci par exemple peut aussi prendre différentes formes comme par exemple la manière correcte de porter l'uniforme... scrupuleusement stipulée dans des registres. Les dimensions des uniformes ainsi que les couleurs étaient suivis à la lettre. En 1850, l'uniforme se distingue par une tunique et un pantalon gris-bleuté avec des parements et passepoils verts.

Défilé à Innsbruck en 2009

Les Kaiserjäger (chasseurs impériaux) sont fondés en 1815 par l'empereur François 1er (Franz I). Il existe donc à cette époque un régiment de chasseurs au Tyrol et au Voralberg. A l'époque, c'était un grand honneur d'entrer dans les Kaiserjäger car ils étaient les seuls à être honorés du terme " impérial ".  Cependant, seul les Tyroliens, les Voralbergeois et les Welschtiroler étaient autorisés à entrer dans ces corps.

La première action entraina le régiment en 1821 à Rieti (Rome) dans le cadre de l'alliance " Heiligen Allianz " du congrès viennois. En 1831, les chasseurs impériaux prirent part aux batailles à Rimini durant les années révolutionnaires de 1848 et 1859 dans le nord de l'Italie. En 1879, ils occupèrent la Bosnie et l'Herzegowina. Enfin en 1895, le grand régiment fut scindé en quatre régiments.

Costume de lieutenant (Oberleutnant )

Durant la première guerre mondiale, les régiments furent envoyés directement au front russe où de nombreux hommes mourrurent. Après la déclaration de guerre de l'Italie contre la monarchie austro-hongroise, les régiments furent postés sur le front sud jusqu'à la fin de la guerre en 1918. Les plus grandes batailles menées par ces corps furent sur le col de Lana dans les Dolomites, à Pasubio et sur le front d'Isonzo. 

Après la guerre et le démantèlement de la monarchie austro-hongroise, une époque impériale referma ses portes.

Détail du chapeau à plumes noires et le gousset porte-pompon

Aujourd'hui, le régiment des Tiroler Kaiserjäger, refondé dans les années 70, participe bien sûr aux défilés traditionnels et se présentent en costume d'apparat pour le plaisir du public. A notre époque, lorsque l'on parle des Kaiserjäger, on pense plus aux Tiroler Kaiserjäger qui sont  les gardiens de la musique traditionnelle tyrolienne des chasseurs impériaux. Elle se compose de marches et de musique patriotique autrichienne ancrée dans la culture austro-hongroise. Leur président Otto Plattner aime à rappeler : " Il y a 100 ans, l'Autriche faisait partie des puissances mondiales. Aujourd'hui, nous sommes un petit pays mais musicalement nous pouvons nous ranger parmi les grands ".

En 2007, les musiciens du Tiroler Kaiserjägermusik ont fêté leur 35e anniversaire.  L'occasion pour eux de faire un bilan et de se tourner vers les grands compositeurs qui ont fait le bonheur des amateurs de marches militaires :

Johannes Brahms, Wolfgang Amadeus Mozart, Ludwig van Beethoven, Joseph Haydn, Michael Haydn, Franz von Suppé, Antonin Dvorak, Gioacchino Rossini, Richard Wagner .......
et bien sûr Johann Strauß père, Johann Strauß fils, Carl Michael Ziehrer, Franz Lehar et Julius Fucik.

Et un peu de musique... juste pour vous faire participer ! Comme si vous y étiez....