J’ai eu envie de faire un mandala qui exprimait la joie dans mon enfance et je pense que les saisons représentent bien mon existence à cette époque, le contact avec la nature, la vie au grand air à la ferme :
- le printemps, le ciel bleu azur et les jacinthes dans les bois
- l’été, les champs de blé et ma passion pour les escargots
- l’automne et les couleurs dorées
- l’hiver et les frimas recouvrant la campagne.
Les escargots ont cette captivante potentialité de se rétracter aux moindres dangers. Pourtant il ne faut pas avoir honte aujourd’hui, après plusieurs années, d’exprimer notre ressenti. Revivre les sentiments qui nous ont meurtris durant notre enfance permet en quelques sortes d’apprendre à écouter nos émotions et non pas à les encapsuler.
"L'inclination pour la spirale que nous partageons tous n'est autre que la nostalgie que nous éprouvons pour l'unité , et le chemin de croissance qui nous y mène."
Donner une voix à l’enfant blessé est crucial. En cette période où l’on découvre que les « maîtres de l’église » ont bafoué leur religion et que la parole d’amour qu’on leur a enseigné est devenue moralement ou physiquement une agression brutale ou sexuelle, je ne peux m’empêcher de vouloir les jeter dans la fosse aux lions. Car l’enfance violée de ces enfants est à jamais meurtrie.
La cruauté s’exprime souvent dans un couple plus par les mots que par les gestes. Quand la violence parentale a meurtri les corps, blessé l’âme, quand victime d’un abandon ou d’un rejet l’enfant rentre dans sa coquille et range cet état d’âme, ce ressenti, cette douleur dans un coquillage mental pour ne plus jamais que ce souvenir ne ressorte, il portera cette carapace toute sa vie.
Mandala "saison de l'enfance" à l'aquarelle (30 x 30) et "souvenir d'enfance" (10 x 10)
Parfois, il ne nous reste rien d’autre que d’accepter nos parents comme ils sont mais cela peut être un procédé très long et difficile. Par exemple, il faut trouver un moyen pour couper le cordon ombilical. Après cette coupure psychique, nous donnant une force naturelle qui permet d’établir un espace autour de nous, nous pouvons apprendre de nouveau à ouvrir notre cœur.
Nous découvrons nos fondations naturelles que nous avions perdues.
Réflexion suite à ma lecture du livre de Marcel Messing (Patmos)
qui parle d’ : un territoire dangereux ou de l'art du lâcher prise !
Ein unwegsames Land/Die Kunst des Loslassens