En promenade dans le Tyrol du Sud, j’ai découvert un char du soleil et un svastika gravés sur une pierre (au dessus de St. Anton après Feuerstein - en montant à la cascade Hölle).
D’après l’historien spécialisé dans les recherches ethnologiques alpines, le professeur Hermann Holzmann, les dessins runiques et le symbole du char du soleil sculptés sur une pierre située devant l’entrée d’une galerie minière, et qui porte le si beau nom de « Hölle » (l’enfer), ont été tracés par des bergers nomades à la recherche de minerai au temps de la préhistoire (Néolithique période). Le dessin du char du soleil fait surtout référence à cette ère. Pourtant d’autres chercheurs sont convaincus qu’il s’agit d’images décoratives du Moyen Age.
Chez les Celtes, il est associé au culte du dieu du soleil.
Certains d’entre nous auront reconnu le svastika, motif giratoire ayant une forme bien particulière en croix possédant quatre branches finissant par un crochet qui donne l’impression de tourner ou une barre de même longueur. Le mouvement peut être orienté vers la droite (svastika ou swastika = dextrogyre 卐 [1]) ou vers la gauche (sauvastika = sénestrogyre 卍 [2]).
Le svastika est souvent associé aux symboles cosmiques puisqu’il met en scène le mouvement perpétuel de rotation autour d’un centre, un axe de l’évolution avec quatre branches. Dans l’iconographie chinoise, le Bouddha le porte sur la poitrine et dans le bouddhisme zen, c’est le sceau de l’esprit de Bouddha.
Le svastika est donc un symbole très ancien que l’on retrouve dans de nombreuses cultures, chez les Hopis, les indiens Navajo (Amérique du Nord), les Aztèques, les Celtes, les Sumériens (pièces de monnaie), les Etrusques, les Grecs sous la figure de Prométhée (qui dérobe une parcelle de feu à la roue du soleil), etc. et bien sûr les Bouddhistes, les Jainistes et les Hindous. Sa reprise en croix gammée par le « parti national socialiste des travailleurs allemands » l’a associé à tout jamais avec le nazisme. Le svastika du parti nazi créé en 1920 a été incliné puis entouré d’un cercle sur fond blanc appliqué sur une toile rouge (pourquoi gammé : ressemblance entre chacun de ses bras et la lettre majuscule grecque Gamma (uppercase Γ, lowercase γ; Greek: Γάμμα). Il a donc perdu sa forme première de représentation de la paix et du bien-être pour devenir un emblème politique dont l’on connaît l'ampleur.
Si vous souhaitez le dessiner, employez cette méthode simple pour vous rappeler du sens : deux fois un 2 ou deux fois un S croisé au cœur en forme de +.
Swastika est un mot dérivé du Sanskrit svàstika. L’on peut l’analyser comme un mot composé, c'est-à-dire « svasti » et le suffixe « -ka ». Le sens de « svasti » est : bonne santé, bonne fortune. Constitué de “Su-asti” : su (« bon ») et de asti (« existence ») il signifie selon les transcriptions : « qui conduit au bien-être », « bon à être », « ce qui apporte la bonne fortune, ce qui porte chance ». Il peut aussi être interprété comme su (bon) et tika (signe) soit « bon signe ». Il est l’un des principaux symboles de l’Hindouisme et représente le cycle de la naissance mais aussi de la souffrance, de la mort et donc de la renaissance.
Source : Bouddhisme http://www.bouddhisme.wikibis.com/svastika.php
Swastika - The Symbol of the Buddha : http://www.swastika-info.com/index.html
Sun Wheel – The Ancient Swastika http://www.flickr.com/groups/1207899@N24/
Svastika dans une église à Vérone (Italie)
En tant qu’occidentaux, nous n’avons pas conscience de la vraie signification du svastika. La première fois que je l’ai vu chez Su – Asti – Gil, j’ai cherché à comprendre le sens de ce symbole. Souvent la représentation d’un svastika sur un panneau est défigurée ou même vandalisée comme sur un panneau d’informations que j’ai trouvé près de St Anton, province du Haut-Adige/Tyrol du Sud (I) tout simplement parce que nous ne savons pas le reconnaître.
L’intérêt accru pour les civilisations asiatiques, mais aussi le Bouddhisme et le yoga ne suffisent pas encore à réhabiliter le svastika.
Lévogyre adj XIXe siècle. Composé de lévo-, tire du latin laevus, “ gauche “, et de –gyre, tire du bas latin gyrare, “tourner, faire tourner (Dictionnaire Académie)
sénestrogyre: qui est construit selon un sens anti-horaire. Se dit par exemple d’une forme géométrique. Ce triskel est sénestrogyre. (Wikitionary)